Inauguration
des vitraux et des fonts baptismaux
11.09.2005
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Les vitraux situés à l’est dans le chœur sont l’œuvre du peintre verrier Jacques WASEM, de Genève. Ils ont été réalisés en 1936 et offerts par Madame Madeleine KEIGEL. Les thèmes représentent Gethsémané et Pâques. Sur le premier vitrail figure le verset: « Père, si Tu voulais éloigner cette coupe de moi, toutefois que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne ». Luc XXII : 42. Sur le second vitrail on peut lire : « Il faut que le Fils de l’homme ressuscite le troisième jour ». Luc XXIV : 7 L’oculus est décoré de l’agneau pascal portant la croix.
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les vitraux OUEST

Le vitrail central est l’œuvre d’un verrier australien, Alan SUMMER. Il a été offert aux paroissiens de l’Ermitage par l’Etat de Victoria à l’occasion du 100e anniversaire de la chapelle, en 1978.

Le vitrail retrace en quatre tableaux parcourus de bas en-haut, la vie de Charles-Joseph La Trobe, (1801-1875), premier gouverneur de la Colonie de Victoria, en Australie.

1. Arrivée de La Trobe en Australie. Le pays est symbolisé par un groupe d’aborigènes.

2. La Trobe alpiniste et explorateur, à pied et à cheval.

3. La Trobe peintre et écrivain.

4. La Trobe homme d’Eglise et gouverneur de Victoria.

5. Le tout est surmonté des armoiries de l’Etat de Victoria, dominant celles de la Suisse et du canton de Neuchâtel.

Les deux vitraux non figuratifs jouxtant le vitrail central ont été réalisés pour le 125e anniversaire de la chapelle par un groupe de paroissiens, sous la conduite du peintre-verrier Daniel GOETSCH.

Les fonts baptismaux

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fonts baptismaux
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fonts baptismaux
Ce meuble liturgique, utilisé lors du baptême, a été conçu pour s'inscrire dans la chapelle de l'Ermitage caractérisée par une architecture forte dans des dimensions modestes. Il y avait donc lieu de trouver une solution économe en place et en harmonie avec le lieu. La chaire préexistante, en position symétrique par rapport au chœur a dicté la ligne: -un meuble octogonal habillé de bois et terminé en pointe de diamant. L'intérieur contient la vasque recevant l'eau qui s'écoule d'un réservoir logé dans le couvercle, celui-ci étant en position ouverte lors du service.

Lors des cultes sans baptême, le meuble est replié dans l'angle sud-est du choeur, son couvercle en position fermée. Il ne prend pas de place dans l'espace réservé ainsi entièrement à la liturgie. Paradoxalement, dans cette position, qui est la plus fréquente, l'installation joue un rôle non accessoire puisqu'elle dévoile ainsi un dessus de couvercle hémisphérique qui, à l'image des anciens lieux de culte mais à sa propre mesure, propose une illustration de thèmes bibliques.

Ceci à plusieurs niveaux de lecture dont quelques-uns sont esquissés ci-après.

La forme:

Bien qu'inspirée directement de celle de la chaire pour ce qui est de sa base, il ne pouvait y en avoir de meilleure! A l'image de l'homme qui, lui-même est à l'image de Dieu, c'est une forme dont on retrouve une application constante:

Le carré/le rectangle    La voûte/ la sphère
La ligne droitela ligne courbe
-dans l'universLa terrele ciel
-dans le templeen planLa nef Le chœur
-dans le templeen élévationla nef/le choeur la voûte/la coupole
-dans la fenêtre    la basela voûte
-dans l'hommeLe corpsLa tête
Dans les fonts baptismaux, la vasque est octogonale, à mi-chemin entre le carré terrestre et la voûte céleste. Elle est élément médiateur et supporte le couvercle dont la forme hémisphérique suggère le ciel.

L'imagerie, les rythmes, les nombres.

Au sommet de la coupole se trouve la colombe représentant l'Esprit Saint, principe agissant du baptême. Il se trouve au milieu de la croix. Celle-ci est délimitée par quatre éléments de couleur rouge, couleur du feu de l'Esprit et aussi du sang du Christ.

Des quatre branches de la croix descendent, comme du paradis, les quatre fleuves fertilisant la terre entière. Ces fleuves coulent en cascades double-spiralées, soulignant le caractère vital de l'eau venant du ciel. Ils se rejoignent,

entourant la terre entière en côtoyant l'eau d'en bas où, en graffiti, sont représentés 5 poissons, symbole du Christ, répartis sur le périmètre et précédés chacun d'une lettre grecque formant ensemble le nom   I CH T U S.   D'entre ces eaux émergent quatre médaillons illustrant le thème de la création.

Le médaillon du jour.

La création du jour met en valeur le soleil, lumière céleste et lumière du monde, symbole du Christ. Sa démesure par rapport à l'ensemble signifie la place qui lui revient. La lumière est entourée d'un ciel d'un bleu tranquille et uniforme suggérant la plénitude paradisiaque.

Le médaillon de la nuit

La création de la nuit met en valeur la grandeur de l'univers. Les étoiles occupent la place. Les myriades de corps célestes sont représentées par les teintes et mouvements de la matière. Des étoiles ayant de 1 à 9 branches sont particulièrement développées, suggérant chacune un ou des symboles:

L'étoile à une (!) branche:Dieu, l'Unique; il est au centre de la composition;
L'étoile à 2 branches:La dualité. Bien/mal, ciel/terre, paradis/enfer, spirituel/matériel;
L'étoile à trois branches:La Trinité Père-Fils-St-Esprit, la foi, l'espérance et l'amour;
L'étoile à 4 branches:La totalité matérielle : terre, eau, air, feu, spirituelle : les 4 évangiles, les 4 archanges.
L'étoile à 5 branches:Dieu fait homme (4+1). (Le pentagramme recèle la proportion harmonieuse illustrée dans le médaillon végétal et règle le trait des mandorles des cascades constituant les quatre fleuves du paradis;)
L'étoile à 6 branches:Les 6 jours de la création. Symbole de la tradition hébraïque;
L'étoile à 7 branches:La nature matérielle (4) et spirituelle (3) réunies. La limite de la vie humaine;
L'étoile à 8 branches:La vie nouvelle, la résurrection, le baptême. C'est la limite de la vie humaine (7) ajoutée de 1;
L'étoile à 9 branches:Représentation de la Jérusalem céleste de plan carré composé de 3x3 carrés. Dernier de la série des chiffres, il est signe d'une fin et d'un recommencement.
Le médaillon du règne végétal.

La création de la terre et de ce qu'elle produit est représentée par un plant de vigne sur fond végétal. La grappe obéit à un ordre géométrique naturel qui a interpellé les bâtisseurs depuis la nuit des temps. Elle est constituée de grains disposés selon une progression géométrique : 1-1-2-3-5-8-13-etc. dont chaque terme est l'addition des deux termes précédents. La proportion est toujours la même, avec une précision grandissant avec l'addition des termes. Des pyramides au Parthénon puis à de nombreuses reprises dans les lieux de culte du monde chrétien, cette proportion, appelée le nombre d'or, a guidé l'élaboration du plan.

Le médaillon du règne animal.

La création de la terre et de ce qui y vit, marchant, volant ou rampant est illustrée sur fond végétal. C'est ce qui est placé sous la responsabilité de l'homme, non pas pour qu'il les protége, mais pour qu'il en use, avec respect et reconnaissance.

De par leur conception, ces fonts baptismaux n'ont pas été réalisés pour être jugés sur le plan artistique; loin d'une œuvre d'artiste il s'agit d'un ouvrage qui, fruit d'un travail, cherche premièrement à s'inscrire dans une démarche "signifiante".

Les fonts baptismaux sont là, qu’il y ait baptême ou non, puissent-ils interpeller les fidèles quant aux engagements que prend la communauté vis-à-vis des baptisés!